– Bon je vous propose X% d’augmentation.
– Non. C’est beaucoup trop. Je serais d’avis de vous proposer Y%.
Je prends ma calculette et regarde rapidement par rapport aux grilles du cabinet ce que cela ferait. Le syndic n’est pas une association de bienfaisance. On ne doit pas travailler à perte mais si les honoraires sont corrects et au dessus de nos seuils de rentabilité minimum, pourquoi essayer de les augmenter trop ?
Pendant que je fais mes calculs, le conseil syndical sort ses papiers.
Je réponds :
– OK. D’accord pour Y%.
Les copropriétaires décontenancés :
– Mais, vous ne négociez pas ?
Moi :
– Non d’accord pour Y%.
Ils se regardent tous surpris. A priori, ils avaient prévu une bataille rude, réfléchi à des arguments à m’opposer et prévus de transiger à un pourcentage médian entre X et Y.
Donc je rajoute :
– Je vois que vous étiez prêts à transiger à plus haut et que vous semblez un peu déçus. L’an prochain je serai moins facile, je vous préviens.
Mon président du conseil syndical :
– Non ce n’est pas ça mais …
Moi :
– D’ailleurs, on peut peut-être revenir sur l’accord sur les Y% que je viens de vous donner.
– Ah non !
– D’accord ! Mais l’an prochain, je vous promets que je serai moins facile et que l’on négociera ferme.
– Mais on aurait aimé que vous nous disiez pourquoi vous vouliez être augmentée de X%.
Je me mets donc à expliquer les nouvelles obligations qui incombent au syndic et la nécessité d’investir pour pouvoir les respecter, … et papati et patata.
Et là mon PCS conclut, en lisant son papier, par ce qui aurait du être l’argument phare de la négociation sur les honoraires :
– Non Madame le Syndic ! Vous ne nous tirerez pas de larmes de crocodile.
Bon … Ben alors …
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